024 - la pornographie La pornographie est beaucoup plus une façon à l’Homme de s’entretenir avec cet aspect de lui-même qu’il n’ose contempler face à face, que la simple lecture d’images qui doivent soulager son mal de vivre. Le pornographe s’inquiète de son indécence spirituelle et morale, car il ne la comprend pas. Pour lui, la pornographie est une force trop grande pour qu’il puisse s’en libérer sans l’aide d’une doublure dont il croit devoir se vêtir, lorsqu’il se présente face à face à son esprit, ou plutôt à l’esprit inquiet de son ego. La revanche de l’Homme, derrière l’Homme qui s’amuse, se situe sur les plans intérieurs de l’Homme. Et de ces plans, l’esprit le ronge sans pour cela meurtrir complètement sa proie. Car justement, c’est le fait de ronger un petit peu sa proie qui constitue pour l’esprit de l’ego la grande farce de l’Homme contemplant avec un plaisir, ni doux, ni amer, le côté bestial de la nature humaine. Le pornographe ne sait pas où s’arrête, dans son plaisir, la vie. Car il ne sait pas d’où vient son plaisir, il n’en comprend pas les mécanismes. Seul devant l’image, il contemple, son regard souillé par trop de formes qui laissent dans son esprit leurs traces. Le pornographe est un homme seul, un homme qui s’ennuie de ne pas pouvoir vivre l’expérience avec la femme, d’une façon légère et allègre. Il doit refuser les conquêtes plus riches de sentiments, car il n’a pas en lui suffisamment de sentiments pour établir, sur le plan humain, une relation sincère et justement axée sur une disposition naturelle de son sexe. La main nie la vraie sexualité, car elle est dirigée par l’esprit malin et ratoureur que l’Homme héberge sans le savoir, dès qu’il prend plaisir à se soûler de formes qui représentent, sur le plan matériel, la dégénérescence et la turpitude. Lorsque le pornographe s’interroge sur la raison de son acte, il se fie à ses raisons banales, à ses raisons qui ne servent qu’à lui cacher la vraie nature de sa solitude. Car s’il connaissait les raisons valables de son acte, la solitude cesserait pour lui. Et c’est du domaine de l’esprit d’entreprendre, sur le plan humain, tout être qui doit, pour une raison ou une autre, souffrir de ce qu’il ne comprend pas. La vie a ses secrets que l’Homme ne connaît pas, et si ce dernier en connaissait seulement une faible partie, déjà il ne serait plus Homme mais Surhomme. C’est-à-dire que les nuages et les ombres disparaîtraient de son esprit et ce dernier s’élèverait jusqu’au plus haut des plans, d’où il pourrait contempler les jeux de l’esprit dans l’Homme, et d’où il verrait que la pornographie est simplement une forme puissante, pour retarder l’Homme dans son évolution émotive vers la maturité de son émotion. Souvent la pornographie sert bien l’esprit, dans ce sens qu’il lui permet de retarder un certain acheminement, avant que le temps ne soit convenu. Lorsque le temps est convenu, l’esprit retire l’épingle du jeu, et soudainement la pornographie n’a plus d’attrait pour celui qui en est l’esclave. Mais tout dépend de la relation entre les biens de l’esprit et les biens de l’Homme. Le pornographe contemple en lui-même la flamme du désir, mais ne sait pourquoi cette flamme est toujours allumée. Il ne comprend pas que l’esprit est malin, et qu’il se sert de la forme pour reprendre en lui certaines forces dont il n’est pas prêt à se servir, car la mesure avec laquelle il traiterait de cette force ne convient pas au plan de l’esprit en lui. L’esprit est beaucoup plus que ce que l’Homme ne peut s’imaginer. Car l’Homme a fait de l’esprit un être à l’image de l’Homme, lorsqu’en fait l’esprit protège toujours son image, et nul Homme qui le voit, ne peut se rappeler de son visage, car son visage est fait de mille formes, chacune appropriée à l’exécution du plan de vie de l’Homme. Le pornographe change chaque fois qu’il se présente devant la volupté, car il y découvre de plus en plus l’insatisfaction qu’il traîne derrière. Tant qu’il n’a pas suffisamment siégé devant lui-même, il est forcé de retourner à la forme, afin de sentir en lui un mouvement de son esprit, qui lui chuchote à l’oreille que la prochaine fois ce sera la dernière. Mais l’Homme oublie qu’il est faible, car, justement, il ne sait pas d’où vient sa faiblesse. L’impression qu’il a de la forme est toujours en relation avec la chaleur qu’elle peut lui apporter dans sa solitude. Mais cette impression n’est pas juste, car de l’autre côté de la chaleur, il doit trouver le froid d’un sentiment dont il ne connaît pas la grandeur cachée. Si le pornographe cesse par ses efforts extrêmes de se présenter devant la forme, il se sentira attiré intérieurement par une force indomptable qui lui soufflera que peut-être demain, il retournera à la forme. Mais cet ajournement temporaire ne fait que partie du jeu de l’esprit, qui doit l’empêcher de trop croire à sa décadence, afin de lui permettre petit à petit de revenir à la forme, dont il se sert pour l’empêcher de trop rapidement avoir accès à certaines forces qui sont en lui, mais dont il n’a pas encore le droit de se servir car le temps n’est pas convenu. L’Homme croit qu’il vit sa vie librement, mais ceci est une des grandes illusions de l’Homme. Beaucoup de ses contrefaçons, de ses actes dégénératifs, sont soufflés par l’esprit afin de retarder telle ou telle orientation de sa vie. Les Hommes sont réellement de pauvres êtres, tant qu’ils n’ont pas compris que l’esprit est partout à la fois, dans TOUT. Le plus grand mal sur la Terre n’est pas la pornographie, mais le fait que le pornographe ne sache pas et ne comprenne pas pourquoi il est pornographe. Dans quelque domaine que ce soit de l’activité, élevante ou décadente de l’Homme, il y a toujours l’esprit derrière, qui dicte et permet que l’Homme souffre de telle ou de telle illusion. L’Homme qui ne connaît pas ce secret n’est pas un Homme, mais un être étrange qui évolue dans un monde étrange, où rien n’est connu que de ceux qui y mettent le pied. Le plus grand des maux est l’ignorance, car c’est d’elle que l’Homme souffre, et non de l’image qui évoque devant ses yeux une volupté quelconque. Tout dans l’expérience de l’Homme fait partie du lien entre l’Homme et l’esprit en lui. Pour l’Homme, telle ou telle action est bonne ou mauvaise, mais pour l’esprit dans l’Homme, toute action a sa raison d’être, et l’Homme en est la victime, jusqu’au moment où il en découvre les lois. Voilà ce que doit connaître l’Homme. Et tant qu’il n’aura pas compris ceci, l’Homme sera une pauvre caricature de lui-même, qu’il soit pornographe ou photographe, moine ou prince, car la Terre est le domaine de l’esprit, et ce dernier épingle sur la vaste carte de l’expérience les domaines de son activité qui doivent servir à l’évolution de la race humaine. Mais la race humaine arrive bientôt à une autre phase de son évolution, et c’est durant cette phase que les Hommes connaîtront les secrets de l’esprit, et que le pornographe cessera d’élever son regard vers des formes dont la sensualité ne sert qu’à l’asservir à certaines facettes du jeu de l’esprit, selon des raisons qui dépassent son entendement. Car il n’y a pas de logique dans le monde de l’esprit, seulement de l’énergie qui doit servir à l’évolution des mondes. Si le pornographe est malheureux dans son expérience, c’est qu’il doit la vivre afin que se manifestent, sur le plan matériel, certaines forces qui doivent servir à l’évolution de l’Homme, même si ces forces semblent être en contradiction avec les valeurs polarisées du bien et du mal de l’Homme. Car l’Homme mesure tout en termes de bien et de mal, et ceci parce qu’il ne connaît pas les lois de l’esprit, et de l’énergie, dont se sert l’esprit dans son travail et dans l’exécution de son travail. La forme humaine est tellement dense et le sentiment humain tellement vibrant, que l’esprit a beau jeu dans cette mer d’énergie où l’Homme navigue sans le savoir, et d’où il puise sa souffrance. L’esprit dans l’Homme n’est jamais inquiet de ce que fait l’Homme. Mais l’Homme, lui, s’inquiète de ce qu’il fait, car ce qu’il fait ne semble pas être conforme aux normes de la perfection de l’esprit, dont il s’est construit une image à l’aide de son imagination, emmuré de formes dont les valeurs ne servent qu’à l’emmurer de plus belle. Il ne s’agit pas ici de mal interpréter ce qui est dit, mais de réaliser que l’esprit est partout, et que l’Homme, sans le réaliser, souffre des liens qu’il a avec l’esprit dans la forme. L’esprit est énergie et tout ce qui est énergie est susceptible d’être attribué un rôle moral quelconque. Et c’est de ce rôle moral ou amoral dont souffre l’Homme, car il ne réalise pas l’infinité de l’esprit à travers la création des mondes, et croit que son action est susceptible d’entraver la valeur morale de son être. Effectivement un être pornographe ne représente pas, sur le plan humain, une haute vibration de l’esprit, mais avec le temps, la mémoire de cette expérience servira à l’esprit, dans des activités futures, à remonter l’énergie de cette forme, afin que tout ce qui a servi dans l’expérience humaine puisse servir sur les plans supérieurs de l’évolution. Mais tout doit servir, c’est pourquoi les actions de l’Homme doivent être comprises à l’intérieur de sa propre compréhension, car s’il va à l’extérieur de lui-même pour comprendre ce qui se passe à l’intérieur, il n’aura pas de réponses réelles, mais simplement des réponses conditionnées par les lois de l’Homme. Et c’est ici que cessera le rapport étroit entre l’Homme et l’esprit en lui, car il ne pourra plus comprendre que l’esprit en lui n’est qu’une énergie qu’il doit servir tant qu’il n’a pas suffisamment utilisé telle ou telle énergie dans un but qu’il ne comprend pas. L’Homme est un âne que l’on charge à plein, jusqu’à ce que le dos plie sous le fardeau, et qu’il ait suffisamment de volonté pour se débarrasser du poids. Voilà l’histoire de l’Homme et la raison pourquoi l’Homme n’a jamais rien compris de la vie. Car pour comprendre la vie, il faut avoir souffert de l’esprit qui se cache derrière les facettes nombreuses de la vie afin de piéger l’Homme, jusqu’au jour de la grande délivrance. Mais ce jour n’est pas encore avec nous, et nous devons, en attendant, souffrir de nos habitudes que nous ne comprenons pas et qui nous inquiètent. La pornographie n’est qu’un exemple de l’activité humaine qui sert l’esprit dans l’Homme. Les Hommes ont l’habitude de voir et de comprendre ce qu’ils font selon les lois de leur moralité, et ils ne peuvent s’imaginer que la vie et ses activités soient beaucoup plus occultes, dans ce sens que tout ce que fait l’Homme appartient à un vaste tableau de l’évolution, dont lui seul, sans aide extérieure de compréhension, ne peut comprendre les aspects subtils. Le modèle que nous utilisons ici sert à nous faire comprendre que tant que l’Homme n’a pas saisi qu’il y a en lui une activité de l’esprit qui sert à construire, sur d’autres plans de sa réalité, des conditions d’évolution pour l’avenir, son ego souffrira de l’activité. Et c’est cette souffrance, cette énergie, qui doit servir dans le plan de l’esprit. Notre façon d’interpréter le bien ou le mal est une façon purement subjective et humaine qui n’a rien à voir avec la réalité. En tant qu’Hommes, nous subissons la vie car nous ne la comprenons pas. Si elle se manifeste de façon harmonieuse, c’est-à-dire que si elle coïncide avec l’idée que nous nous faisons d’elle, nous sommes bien à l’aise avec nous-mêmes. Mais dès qu’elle semble manifester selon un mode plus ou moins reprochable, selon que nous pensons de telle ou de telle façon, nous souffrons dans sa manifestation. C’est ici que nous devons comprendre que l’Homme est beaucoup plus que la partie inférieure de lui-même qu’il connaît, ou qu’il voudrait connaître. L’Homme est multidimensionnel et sa vie matérielle, quelle que soit sa manifestation, fait partie d’une vaste orchestration d’activités mises en action par l’esprit dans l’Homme, avec lequel il doit se débattre au niveau de son ego. Tant que son ego n’est pas élevé dans la compréhension de l’esprit en lui, il est forcé de souffrir la condition établie par l’esprit. Si l’Homme était conscient de l’esprit, il comprendrait pourquoi il agit de telle ou de telle façon, car l’esprit ne peut continuer à agir dans l’Homme, au-delà de son bon plaisir, si ce dernier est en communion avec lui. Le pornographe souffre dans son fond intérieur d’une activité dont il ne sait pas qu’elle est sous le contrôle vibratoire de l’esprit en lui, afin que son ego puise dans l’expérience l’énergie de la souffrance morale qui l’amènera avec le temps à dépasser certaines formes d’activité pour en vivre d’autres plus élevées dans leur nature. De là l’évolution. Mais l’ego, lui, inconscient de ce mécanisme, se trouve seul avec lui-même et le problème qu’il contemple. Car tout ce qui ne se conforme pas dans sa vie avec le plus grand bien suscite en lui une souffrance, car il se juge ; et dès que l’ego se juge, il permet que s’enregistre dans les archives de la vie, une vibration de cette activité. Et c’est cette vibration qui constitue la programmation de la vie à des fins encore non réalisées ou réalisables à l’échelle de l’expérience humaine. L’Homme doit comprendre que tout ce qu’il fait, fait partie de l’activité supérieure à lui-même, même s’il en est l’agent sur le plan matériel. Seulement lorsque l’Homme s’est parfaitement conscientisé, lui est-il possible de mettre fin à cette activité de l’esprit qui le fait souffrir dans son ego. Car à partir de ce moment-là, il est dans l’esprit de la vie, et non dans l’esprit de l’esprit. La condition des Hommes qui ont souffert de leurs activités jugées immorales est toujours sous-tendue par le fait qu’ils sont prisonniers de l’esprit dans leur esprit. Or, cette condition est la fondation-même de l’inconscience humaine sur la Terre, et la source de la souffrance de l’Homme sur la Terre. La pornographie est un bon exemple, car elle présente à l’Homme le dilemme de l’Homme dont il est incapable de par lui-même de sortir, de se libérer, car il ne connaît pas les lois de l’esprit. Et tant que l’Homme ne connaît pas les lois de l’esprit, il est prisonnier de l’esprit dans l’esprit de l’Homme. Remarquez, les lois de l’Homme ne sont pas les lois de l’esprit, mais représentent l’envers des lois de l’esprit. C’est pourquoi il y a, sur la Terre, de la souffrance à l’intérieur de l’Homme, car par lui-même il ne peut comprendre les raisons des activités de l’esprit, car il ne comprend pas que toute activité de l’esprit est simplement une manifestation d’énergie sur un plan inférieur, dont l’ego se sert pour en créer une forme dont il souffre, car il n’en connaît pas les lois. L’esprit est dans l’énergie de la vie, et l’ego est dans la forme de cette énergie. C’est pourquoi l’ego souffre de ne pas se connaître, car il ne peut se connaître tant qu’il n’a pas réalisé qu’il est dans la forme de l’énergie de la vie, dont se sert l’esprit pour faire avancer, sur le plan matériel, les forces de vie. Tant que le pornographe souffre de son activité, elle doit durer, car l’esprit se servira de l’énergie de la souffrance pour faire évoluer la vie sur d’autres plans. Mais dès que le pornographe aura compris la leçon, l’activité devra cesser car l’esprit ne pourra plus se servir de cette énergie, car elle ne lui sera plus utile. Alors le pornographe cessera d’être pornographe, et le calme reviendra dans sa vie. La vie est occulte, c’est-à-dire qu’il faut la comprendre parfaitement, afin de la vivre parfaitement. Mais l’ego n’a pas toujours la capacité de la comprendre parfaitement, c’est pourquoi l’évolution est lente. Mais les temps viennent où il sera donné à l’ego toutes les clés nécessaires à la compréhension de la vie, de sorte que celui qui aura la capacité de la comprendre pourra la faire comprendre à d’autres. Et c’est ainsi que l’Homme de la Terre se préparera à vivre une autre vie, sur un autre plan de la réalité, car celle-ci sera terminée, c’est-à-dire qu’elle ne servira plus les plans de l’esprit. Comprenant alors les lois de l’esprit, l’Homme pourra travailler consciemment avec l’énergie de la vie, ainsi que travaille l’esprit. Mais alors, on dira de l’Homme qu’il n’est plus esclave de l’esprit, mais qu’il travaille avec lui, car il aura compris, enfin, que l’esprit est énergie et que toute forme peut être créée par lui, soit pour le bénéfice de l’Homme, ou pour sa souffrance. Le pornographe est un Homme qui ne comprend pas que son activité suscite en lui des vibrations, et que ces vibrations sont du matériel dont se sert l’esprit pour préparer un plan de vie future. Ce n’est pas de dire que la qualité de la forme constituera la qualité de la vie future, mais de dire que la nature de la souffrance intérieure constituera une matière pour l’évolution future. C’est avec la souffrance de l’Homme que l’esprit construit l’avenir, et non avec la forme dont l’Homme est prisonnier, et dont il souffre à cause de la valeur qu’il donne à la forme, soit-elle positive ou négative à ses yeux. La pornographie instruit l’Homme de son animalité, elle remplit la mémoire de l’humanité, qui est très vaste et sans fond. Cette activité enregistrée dans les archives de l’humanité constitue la preuve absolue, dans le cosmos, que toute intelligence - qu’elle soit humaine, éthérienne ou autre - doit se suffire à elle-même, dans l’expression de son désir biologique, tant qu’elle n’a pas atteint le stage de l’Homme esprit. La pornographie représente, pour l’Homme qui la vit, une expression de son désir, tandis qu’elle représente pour l’esprit en lui - qui se sert de cette activité pour marquer la mémoire de l’humanité - un service rendu au monde de l’évolution et de l’énergie. Tant que l’Homme souffre de la force de ses désirs, il ne comprend pas que cette force est une plénitude de l’esprit en lui, c’est-à-dire une manifestation de l’esprit pour le bénéfice des forces évolutionnaires, qui ont besoin de tout le matériel possible et inimaginable pour créer des conditions nouvelles d’énergie dans les univers qui seront demain habités. Mais les Hommes sont naïfs dans leur mal, et naïfs dans leur bien, et croient encore que le mal et le bien est une expression absolument reliée à leur expression égoïque, lorsqu’en fait la relation entre l’ego et les forces de l’invisible prédispose l’Homme à une gamme effroyable d’activités dont la nature, fût-elle haute ou basse, constitue simplement le degré de perfection essentiel, à la structuration des possibilités infinies de l’énergie en évolution. Les Hommes de la Terre n’ont pas encore compris le message de l’esprit en eux, c’est pourquoi ils n’ont pas appris à vivre leur vie selon un barème qui puisse engendrer un plus haut niveau de perfection. La perfection pour l’Homme doit toujours représenter un très grand bien, lorsqu’en réalité la perfection est le mouvement infini de l’énergie, traduisant dans le cosmos ce qu’on pourrait appeler « l’inconnu et l’inconnaissable ». Certaines personnes nous demandent souvent : « pourquoi l’Homme a-t-il été créé de la façon dont nous le connaissons ? » Et bien la réponse à cette question relève justement du fait que tout ce qui est créé provient, dans l’évolution, des lois d’énergie de ce que j’appelle « la manifestation de l’inconnu et de l’inconnaissable », car c’est de l’inconnu et de l’inconnaissable que surgissent les modèles appropriés de la création, qui doivent, à un moment donné de l’évolution, permettre l’évolution. Or, de toutes les possibilités inimaginables de l’action créative des plans supérieurs, surgit l’Homme et sa forme que nous lui connaissons. Il en est ainsi pour la création de modèles futurs d’où toutes les possibilités de l’action plus ou moins créatives de l’Homme, sortiront des modèles de créations nouvelles. Or, alors que le pornographe, que la femme de rue, que le tueur, que tous ces êtres qui déforment la nature du beau et du grand sur le plan matériel nous font croire à l’action d’un ego mal vécu, sur le plan cosmique en relation avec les mémoires de l’univers, cette action constitue du matériel énergétique qui servira dans les temps futurs, à constituer des nouveaux modèles de la création. C’est pourquoi l’Homme avec sa petite intelligence rationnelle doit apprendre à vivre sa vie, et à ne pas se casser la tête avec la qualité de la forme. Et ce n’est que lorsqu’il aura appris ceci, que la forme disparaîtra et que l’activité liée à la forme ne sera plus nécessaire, car il aura élevé ses vibrations et que l’esprit ne pourra plus se servir de lui pour la création de certaines énergies. Alors qu’adviendra-t-il de cet Homme ? Il deviendra lui-même créateur au lieu d’être créature. Tant que l’Homme n’est pas conscient des lois de l’esprit en lui, il est créature. Et la créature qui vit l’expérience de pornographie n’est pas satisfaite d’elle-même, car elle réfléchit sur son action, et tant qu’elle réfléchit, elle souffre de son action. Lorsque l’Homme deviendra créateur et qu’il n’aura plus la capacité de réfléchir sur son action, il ne souffrira plus de son action. Car cette action sera totalement consciente et ne servira plus à constituer des modèles d’énergie pour l’esprit. Alors l’esprit sera un avec l’Homme, et jamais l’Homme ne sera seul au cours de son évolution, car il aura compris parfaitement les lois de l’esprit, qui sont les lois de l’énergie, et non de la forme. La pornographie n’est simplement qu’un modèle de l’expérience humaine où se crée la souffrance pour celui qui le vit. Il y en a des millions et des millions car les formes sont toujours une source de souffrance pour l’Homme inconscient. Si nous avons choisi ce modèle c’est parce qu’il représente pour l’Homme une activité qui n’est pas spirituellement rentable à ses yeux. Alors pour lui, toute activité qui n’est pas spirituellement rentable est une cause de souffrance. Mais il y a des activités qui sont spirituellement rentables et qui servent aussi de modèles à l’esprit dans l’esprit de l’Homme. Le problème est le même. Que l’Homme vive une activité positive ou négative, ce n’est pas le côté positif ou négatif qui compte mais l’illusion de la forme. L’aspect positif ou négatif fait partie de la vision de l’Homme et de la façon dont il voit les choses. Tout est très bien réparti dans l’expérience humaine, afin que l’Homme puisse souffrir ou être heureux dans son activité. C’est la fondation-même du bonheur ou de la peine, mais l’Homme, lui, ne comprend pas les lois de l’esprit, il est prisonnier des compartiments, des valeurs qu’il vit. Et ceci est de la domination de la condition humaine. Tant que l’Homme sera créature au lieu de créateur, il lui sera impossible d’imposer sa volonté sur la vie, car il ne sera pas dans la vie, mais dans l’esprit de la vie. Et l’esprit de la vie est conjointement en activité avec l’Homme, afin que ce dernier puisse produire le plus de modèles possibles d’énergie pour l’évolution des mondes. La vie est un mystère à l’Homme car il n’est pas encore sorti de son ignorance. Lorsqu’il aura perçu les choses telles qu’elles sont, il ne pourra plus vivre la vie telle qu’il l’aura vécue auparavant, car elle n’aura plus la même couleur. L’Homme a la nette impression que pour vivre la vie, il faut, soit être heureux dans une activité, ou en vivre une qui nous rend malheureux. Ceci est une des illusions de la créature, car tout doit représenter quelque chose pour elle : beau, laid, bon, mauvais, heureux, malheureux. Et de cette attitude de la créature humaine se développent des sentiments de toutes sortes, en relation avec les activités vécues. Et c’est pourquoi le pornographe découvre dans son action un grand plaisir d’abord, et une peine ensuite. Et tant qu’il est lié à la polarité de son action il va d’un côté à un autre de sa qualité émotive. Il en est de même pour le domaine de l’intelligence. Ce qui est exposé ici représente la grande fraude de l’esprit sur l’esprit de l’Homme. Mais ce n’est pas la faute de l’esprit, mais la condition de l’Homme. L’esprit est en-dehors de la forme, et tout ce qui est lié à la forme doit un jour être libre de la forme, car tout doit retourner à l’esprit. L’Homme de demain comprendra TOUT. Car il sera en contact intelligent avec l’esprit, et toute sa vie sera renversée ainsi que sa souffrance. L’intelligence de l’esprit est la vibration de l’esprit dans l’Homme, et tant que cette vibration n’a pas pénétré chez l’Homme, il demeure une créature de l’esprit. C’est-à-dire qu’il n’a pas le pouvoir de l’esprit en lui. L’esprit le domine par la forme, et son passage sur la Terre est un pèlerinage au cours duquel il apprend sans comprendre ce qu’il apprend. La vie de la créature humaine est une vie sans lumière, une vie qui vaut la peine d’être vécue si la souffrance n’est pas trop grande, et une vie facilement dispensable si elle est trop aiguë. De là le suicide chez l’Homme. Mais lorsque l’Homme a finalement compris les lois de l’esprit, car il est dans l’intelligence de l’esprit, ce dernier se moule à son désir et lui donne le pouvoir dont il est l’expression. C’est pourquoi le modèle du pornographe que nous utilisons pour illustrer la situation de l’Homme, est un modèle qui peut servir à expliquer et à faire comprendre toutes les interventions de l’esprit dans l’Homme, par le biais de la forme et de l’énergie, qu’il manipule à l’insu de l’Homme. C’est cette ignorance de ce qui se passe vraiment en lui dont souffre l’Homme toute sa vie durant. Lorsqu’il meurt, son ignorance continue, car la vie de l’Homme se continue sur des plans invisibles où les conditions sont équivalentes, puisque l’esprit en esprit ou l’esprit dans la chair est toujours esprit, prisonnier d’une condition quelconque de l’évolution. Les Hommes s’imaginent que la mort les délivre. Ce n’est pas parfaitement juste, car après la mort, l’esprit de l’Homme doit continuer à vivre afin de comprendre de plus en plus les lois de l’esprit. Que l’esprit soit dans la matière ou libre de la matière ne le rend pas libre par le fait même. Vous n’avez qu’à le demander à des esprits qui sont en-dehors de la matière. Voilà pourquoi la condition fondamentale et universelle de toute vie parfaite requiert que l’être soit dépourvu d’illusion, c’est-à-dire qu’il soit en relation totale avec les forces intelligentes qui dirigent l’évolution et qui évoluent dans la lumière. C’est de ces forces que l’Homme peut apprendre le mystère des mystères, et c’est de ces forces que dépend la puissance de l’Homme, car l’Homme est fait de ces forces, car l’Homme possède une âme qui évolue sur le même plan que ces forces. Même si l’âme de l’Homme est insuffisamment évoluée, l’ego de l’Homme devra vivre une certaine période en tant que créature, afin d’absorber en lui-même suffisamment d’information afin que puisse s’élever le niveau d’expérience de l’âme. C’est ici que se situe le drame humain. Les Hommes ne connaissent pas leurs âmes, et cette insensibilité à leurs âmes les démunit d’une force suffisante pour parer contre les intrusions de l’esprit dans leurs esprits, à leur insu. De là, la souffrance humaine. Si l’Homme était conscient de son âme, il n’aurait pas de difficulté à comprendre les lois de l’esprit, puisque l’âme est déjà partenaire dans l’activité de l’esprit dans l’Homme. Mais cette ignorance illustre très bien la condition de l’Homme, qui doit attendre d’avoir vécu plusieurs expériences de vie avant de pouvoir, enfin, avoir la capacité de comprendre son rapport étroit avec l’âme, dont il est le véhicule d’expression sur le plan matériel. Mais s’il ne parvient pas à découvrir le secret de sa relation avec l’âme, comment voulez-vous qu’il découvre le secret de la vie ? C’est pourquoi peu d’êtres sur la Terre, peuvent se vanter de vivre la vie comme elle doit être vécue, car peu d’êtres la comprennent. Et lorsque l’Homme entre en contact avec des êtres venus d’ailleurs, le contraste entre la psychologie de l’Homme et de ces êtres est tellement vaste, qu’ils sont forcés de se retirer, car ils savent que l’Homme n’est pas prêt à connaître les secrets de leur science, qui est fondée sur une connaissance parfaite, mais à leur échelle des lois de la vie. Lois qui, en fin de compte, sont des lois d’énergie. Ces êtres doivent retourner pour revenir plus tard, lorsque la Terre sera prête à les recevoir. Or nous voyons bien que la souffrance de notre petit pornographe illustre assez bien la dimension prépersonnelle de toute activité humaine, et qu’il nous reste à nous, les Hommes, à nous sortir de l’émotion rattachée à la forme, afin que nous puissions un jour être totalement indépendants du jeu de l’esprit. Alors seulement pourrons-nous travailler avec l’énergie de l’esprit qui n’aura plus sur nous le droit, mais simplement la bienveillance. Mais la bienveillance de l’esprit pour l’Homme est le pouvoir de l’Homme sur la matière. Et ce n’est que lorsque l’Homme aura totalement détruit les formes qui contiennent l’énergie impure de son ego qu’il pourra se servir de l’énergie pure de son âme. Quelle que soit la disposition de l’Homme envers la connaissance de la vie, il ne peut parvenir à la connaître que s’il comprend une fois pour toutes que l’esprit en lui est prêt à pénétrer sous la seule condition qu’il puisse, lui, reconquérir le terrain perdu au cours de son involution. Car bien que l’involution ait servi à créer chez l’Homme des outils essentiels à sa manifestation, en tant qu’être matériel, l’involution destinait l’Homme aussi à l’ignorance des mondes de l’esprit et des lois de ces mondes. Mais pour le bénéfice de l’Homme, l’esprit est descendu en lui, par le biais de l’intelligence, afin de lui permettre un jour de reconquérir le territoire perdu. (…coupure de la bande…) bien qu’il en ait le désir, car la sécurité de son ego est directement liée à la forme, et c’est ici que doit se faire la séparation entre l’Homme nouveau et l’Homme ancien, entre le créateur et la créature. Les conditions d’évolution sur la Terre ne sont pas absolues, mais elles sont conditionnelles à la réceptivité de l’Homme pour des connaissances qui peuvent lui ouvrir les yeux sur la nature des choses cachées. S’il lui est impossible d’absorber une trop grande lumière, son évolution se continuera comme il en fut le cas par le passé, c’est-à-dire à l’intérieur de la prison des formes, que ce soit sur le plan matériel ou sur les plans invisibles des désincarnés. Mais ce n’est pas la solution à l’évolution de l’Homme car il doit revenir à la lumière, et se départir une fois pour toutes du monde des désincarnés, qui n’ont pas le pouvoir de la connaissance, car la forme est pour eux trop dense et le temps une trop grande prison. Mais ils ont l’avantage de ne pas souffrir dans la chair, bien qu’ils puissent souffrir dans la chair de l’esprit, c’est-à-dire dans le temps, car le temps est la chair de l’esprit, comme la matière est la prison de l’Homme. Cet enregistrement a une fonction très précise, celle de vous amener graduellement à reconnaître des aspects, des nuances, de votre propre esprit. Il a été fait afin que vous puissiez parvenir graduellement à sentir en vous les fluides de la forme, qui vous permettront, avec le temps, de sentir la connaissance, de sentir la lumière derrière la forme de la connaissance, pour que vous puissiez accéder à votre propre énergie supramentale. Je me suis servi d’un modèle, afin que certaines forces en vous puissent seconder l’intérêt que vous avez pour l’évolution de votre propre être. Les lois de l’esprit sont très occultes. Les lois de l’esprit ne sont pas dominées par l’intelligence de l’Homme ou les contentions de l’Homme. L’Homme doit par lui-même évoluer à un niveau vibratoire selon lequel il pourra comprendre des nuances, car c’est dans les nuances de l’esprit que l’Homme ira chercher le matériel nécessaire à la compréhension des mystères de l’esprit. Les choses de l’esprit sont vides de sens pour l’intellect, mais sont pleines de sens pour l’esprit. La division entre l’esprit et l’intellect de l’Homme doit cesser, afin que l’Homme puisse reconnaître en lui-même les racines de son intelligence supramentale, afin qu’il puisse saisir par lui-même la vibration de l’intelligence supramentale, afin qu’il puisse comprendre par lui-même toutes les nuances de l’intelligence supramentale qui servent à nourrir son intelligence et à lui donner, sur le plan matériel, le matériel nécessaire afin de comprendre tous les aspects de la vie. L’esprit dans l’Homme est subtil, et l’Homme n’est pas habitué à la subtilité de l’esprit. L’enregistrement est fait de telle sorte que chacun de vous puisse, avec le temps, entreprendre d’enregistrer dans son esprit, certaines vibrations qui l’amèneront, petit à petit, graduellement, de façon très délicate, à subir le passage de l’énergie de l’esprit supramental vers le plan du mental inférieur, pour que le mental inférieur ne soit pas bousculé, mais pour qu’il puisse absorber de plus en plus de la lumière de l’esprit qui se traduit dans la connaissance de l’Homme par une perception parfaite de la vibration de l’esprit dans l’esprit de l’Homme. Lorsque vous aurez saisi cette vibration, il vous sera, à partir de ce moment, facile de retracer le chemin de votre esprit vers l’esprit universel. Il vous sera facile de vous servir de l’énergie vibratoire de l’intelligence universelle et d’arroser votre esprit, afin que celui-ci puisse comprendre, connaître, savoir intelligemment, tout ce qu’il doit comprendre et savoir. La disposition de l’esprit universel dans l’Homme n’est jamais sujette à l’esprit de l’Homme. Et c’est ce point que l’Homme doit comprendre, s’il doit un jour être libre de la pensée humaine qui déforme la réalité sans que l’Homme ne s’en rende compte. Il ne s’agit pas pour vous de chercher trop loin, il s’agit pour vous de sentir très près la vibration qui provient du supramental, mais qui souvent passe au-dessus, ou au-delà de votre esprit, parce qu’il vous manque encore la capacité d’être attentifs à cet esprit. Lorsque vous aurez l’attention suffisamment développée, il vous sera facile, alors, d’atteindre les différents niveaux de la connaissance, et d’interpréter parfaitement la vibration de la connaissance, pour que l’énergie qui passera alors du supramental vers le mental, serve à permettre une évolution plus rapide pour le genre humain.